Ce matin j'ai trouvé que les gens roulaient vite
En sortant de chez le boucher
J'ai rasé les murs
Le sac en plastique pendait à mon bras
Lourd
Me déséquilibrait
Mon gîte à la noix
Ma poitrine séchée
Je pensais à mes recettes
Et les voitures défilaient
Leur vitesse
Ma lenteur
J'ai eu peur de basculer
De finir en pot-au-feu sur le bitume
De voir le boucher hurler sous son enseigne
Son tablier taché
Les pompiers fâchés
Tout rouge
Je ne veux pas finir dans le sang
Je veux rentrer chez moi
Faire mijoter
Tartiner
Cheminer
Plus que quelques mètres
On ne nous apprend pas à faire nos derniers pas
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