Chaque mardi matin, le nez collé à la vitre du tramway je les compte.
Ils vont par grappe.
Tout autour de la place des Quinconces.
J'observe leur manège
Assis, debouts, penchés sur leurs carnets.
Ils vendangent.
Cherchent la scène idéale, l'angle mûr qui va les enivrer.
Certains, quittent la vie en grappe, roulent sur le côté.
Tournent le dos à la place monumentale pour extraire le suc d'un réverbère qui s'est entiché d'un arbre. Petite récolte.
Une fois revenus dans la salle de cours, chacun regagne son chais, et tire son jus sur du papier format raisin.
Les mains se tordent, se nouent, les fronts suent.
Les croquis sont piétinés.
Et le professeur les regarde en se demandant si la promotion de cette année sera une bonne cuvée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire