Allez viens !
On va vomir nos pizzas sur des manèges multicolores
Et après
On bouffera nos barbes à papa quand même
On va pas se laisser emmerder par ta mère
Ses recommandations
Ses faites attentions
On va aller où on voudra
Pour avaler des kilos de sucre
On va flinguer un paquet de boîtes de conserves
Faire une pêche miraculeuse
On va se bananer devant des miroirs déformants
Se promener dans les couloirs fantômes
Et ce soir
Tu retrouveras maman
Ton lit moelleux
Et ses baisers brûlants
lundi 31 janvier 2011
vendredi 28 janvier 2011
Pas faciles
Ses mains, des battements d'ailes
Pas faciles à suivre du regard
Des papillons, pas faciles à attraper
Alors quand tu les as chopées
Pas facile de les lâcher
Ces mains après lesquelles courent toutes les filles
Des genres de cerfs-volants magiques
Des trucs pour faire des frissons et tout ça
Des mains
Rapides, transparentes, incongrues
Des mains
Étendues aux quatre-vents
Que je voudrais mettre à l'abri
Dans des mitaines que j'aurais tricotées tout l'été
Mais pas facile
D'enfermer des papillons
J'essayerai même pas
Je veux pas partager
C'est à regret
Que je les regarde s'envoler
Et mes mitaines, inachevées
Pas faciles à suivre du regard
Des papillons, pas faciles à attraper
Alors quand tu les as chopées
Pas facile de les lâcher
Ces mains après lesquelles courent toutes les filles
Des genres de cerfs-volants magiques
Des trucs pour faire des frissons et tout ça
Des mains
Rapides, transparentes, incongrues
Des mains
Étendues aux quatre-vents
Que je voudrais mettre à l'abri
Dans des mitaines que j'aurais tricotées tout l'été
Mais pas facile
D'enfermer des papillons
J'essayerai même pas
Je veux pas partager
C'est à regret
Que je les regarde s'envoler
Et mes mitaines, inachevées
mardi 25 janvier 2011
Sous le sable
Tous ces coquillages qui crissent sous nos pas
Par centaines
Et qui bouffent le sable
Au loin
Plus loin
La mer qui pleure ses arbres
Les rochers, égratignés
Saignent au soleil
Plus rien ne respire sous le plomb de l'été qui s'impose
Et organise son massacre
Je suis le cortège des hommes à moitié nus
Moi aussi
Je marche sur la plage
Légèrement honteuse
Pleine de mon sirop d'été
Par centaines
Et qui bouffent le sable
Au loin
Plus loin
La mer qui pleure ses arbres
Les rochers, égratignés
Saignent au soleil
Plus rien ne respire sous le plomb de l'été qui s'impose
Et organise son massacre
Je suis le cortège des hommes à moitié nus
Moi aussi
Je marche sur la plage
Légèrement honteuse
Pleine de mon sirop d'été
dimanche 23 janvier 2011
Raccourcir les jours
Il est neuf heure
Il fait nuit noire
N'y pensons plus
Aux soleils rougissants de tes joues
Aux regards incandescents
Aux corps
Nus
Dérobés à l'amour
Il fait nuit maintenant
Dors
Les saules ne pleureront plus
La rivière a cessé de couler
Tout est figé, photographié
L'été
Enfermé dans les pages d'un album
N'aura de cesse de se faire oublier
Il fait nuit noire
N'y pensons plus
Aux soleils rougissants de tes joues
Aux regards incandescents
Aux corps
Nus
Dérobés à l'amour
Il fait nuit maintenant
Dors
Les saules ne pleureront plus
La rivière a cessé de couler
Tout est figé, photographié
L'été
Enfermé dans les pages d'un album
N'aura de cesse de se faire oublier
Tes ingrédients
J'ai mélangé tes larmes avec le beurre fondu
Versé une pluie de farine sur tes fesses rouges
Battu les œufs entre eux jusqu'à obtenir une peau lisse
Râpé les zestes des citrons sur du coton
Tu me regardes avec tes billes en serrant les poings
Mais je ne cèderai pas...
Tu mangeras du cake au citron quand tu seras plus grande !
Versé une pluie de farine sur tes fesses rouges
Battu les œufs entre eux jusqu'à obtenir une peau lisse
Râpé les zestes des citrons sur du coton
Tu me regardes avec tes billes en serrant les poings
Mais je ne cèderai pas...
Tu mangeras du cake au citron quand tu seras plus grande !
vendredi 21 janvier 2011
Presque rien
Tu pèses presque rien
Tu es presque chauve
Tu n'as pas de dents
Aucun vocabulaire
Tu louches encore un peu
Tu passes ta vie à ne rien faire
Et moi
avec ma tignasse qui sent le citron
mon grand manteau rouge
et mes bottes de moto
Je n'aime rien d'autre que toi
Tu es presque chauve
Tu n'as pas de dents
Aucun vocabulaire
Tu louches encore un peu
Tu passes ta vie à ne rien faire
Et moi
avec ma tignasse qui sent le citron
mon grand manteau rouge
et mes bottes de moto
Je n'aime rien d'autre que toi
mercredi 19 janvier 2011
Le souffle
Il me vient de loin
Il revient
L'ancêtre
Tout sourire
Se planter dans ma poitrine
En plein milieu
Nettoyer mon cœur
Il ne m'en veut pas
Il a failli rester sous terre
À contempler les lampadaires du cimetière
À regarder les vieux pisser sur sa tombe
Lui
Crève-la-faim
Mendiant des noisettes
Moi
Parfumée de ma vie sombre
Je me suis arrêtée
Quitté la file des hommes
Je l'ai prié de m'aider
J'ai appris
Les mouvements rituels
Une fois, puis cent
Danseuse exagérée
Maladroite au début
Il m'a expérimentée
Je reviens de loin
Moi qui n'avait qu'un souffle court à suspendre à mon cœur
Et rien à offrir
Moi qui
Finalement
Peu de chose
Un mouvement
Chaque fois le même
Inspirer
Expirer
Plusieurs fois par jour
Il revient
L'ancêtre
Tout sourire
Se planter dans ma poitrine
En plein milieu
Nettoyer mon cœur
Il ne m'en veut pas
Il a failli rester sous terre
À contempler les lampadaires du cimetière
À regarder les vieux pisser sur sa tombe
Lui
Crève-la-faim
Mendiant des noisettes
Moi
Parfumée de ma vie sombre
Je me suis arrêtée
Quitté la file des hommes
Je l'ai prié de m'aider
J'ai appris
Les mouvements rituels
Une fois, puis cent
Danseuse exagérée
Maladroite au début
Il m'a expérimentée
Je reviens de loin
Moi qui n'avait qu'un souffle court à suspendre à mon cœur
Et rien à offrir
Moi qui
Finalement
Peu de chose
Un mouvement
Chaque fois le même
Inspirer
Expirer
Plusieurs fois par jour
La cabane
Quoiqu'il arrive
Par jour
Tous les jours
Ne pas céder au désamour
Ne pas me laisser tomber
Mais plutôt
M'accrocher à mes branches
Aux fleurs de mon jardin
Ne pas m'accuser me bêcher me sarcler me débiner
Mais
Habiter ma cabane
Tous les jours bichonner mes outils
Affûter mon âme
Cultiver mes pensées
Arracher mes soucis
Laisser grimper
Sans tuteurs
Faire des salades aux mauvaises herbes
Faire enfin taire ce lierre et fermer leurs grandes gueules aux dandelionsSilence au jardin !
Je suis en fleurs.
Par jour
Tous les jours
Ne pas céder au désamour
Ne pas me laisser tomber
Mais plutôt
M'accrocher à mes branches
Aux fleurs de mon jardin
Ne pas m'accuser me bêcher me sarcler me débiner
Mais
Habiter ma cabane
Tous les jours bichonner mes outils
Affûter mon âme
Cultiver mes pensées
Arracher mes soucis
Laisser grimper
Sans tuteurs
Faire des salades aux mauvaises herbes
Faire enfin taire ce lierre et fermer leurs grandes gueules aux dandelionsSilence au jardin !
Je suis en fleurs.
Le nid
Elle tient à son nid à poussière
Tout en haut de la tour
Et rien ne peut y faire
Ni les aides ménagères
Ni une famille entière.
Bergère, elle élève son troupeau de souvenirs
Gravit les hauts plateaux de la mémoire
Capitaine d'une armée de fantômes
Elle navigue au gré des tiroirs
Scrute le passé du haut de ses armoires
Surveille ses soldats
Et ils filent droit, tout droit avec elle vers l'oubli de la tombe
Tout en haut de la tour
Et rien ne peut y faire
Ni les aides ménagères
Ni une famille entière.
Bergère, elle élève son troupeau de souvenirs
Gravit les hauts plateaux de la mémoire
Capitaine d'une armée de fantômes
Elle navigue au gré des tiroirs
Scrute le passé du haut de ses armoires
Surveille ses soldats
Et ils filent droit, tout droit avec elle vers l'oubli de la tombe
mardi 18 janvier 2011
Tout faire
Je ne peux pas tout faire
Faire affaire avec les moustiques pour ne pas qu'ils te piquent
Et gravir les plus hauts sommets avec mon stylo
Négocier les virages les plus doux avec ton carrosse
Et pardonner à tous ceux qui nous ont offensés
Marchander des légumes et des fruits de saison
Et arrêter de me prendre le chou
Je ne peux pas étouffer l'affaire
Te faire croire que c'est la faute du coucou
Que c'est parce que l'eau de la fontaine n'est pas très claire
Que la pomme de reinette est une pomme de dépit
Et qu'en réalité il n'y a pas de papa là-haut qui fait du chocolat
Je ne peux pas me taire
Alors j'invente
À tous les étages
Je chante pour tes grands yeux
Les vents étoilés
La chouette qui boulotte
Et le chat qui pioche
Je ne peux pas tout faire
T'avoir près de moi
Et rester réglementaire
Bien alignée dans la salle d'attente du pédiatre
Je ne veux pas faire de toi
Mais te regarder
Refaire
Le monde
Faire affaire avec les moustiques pour ne pas qu'ils te piquent
Et gravir les plus hauts sommets avec mon stylo
Négocier les virages les plus doux avec ton carrosse
Et pardonner à tous ceux qui nous ont offensés
Marchander des légumes et des fruits de saison
Et arrêter de me prendre le chou
Je ne peux pas étouffer l'affaire
Te faire croire que c'est la faute du coucou
Que c'est parce que l'eau de la fontaine n'est pas très claire
Que la pomme de reinette est une pomme de dépit
Et qu'en réalité il n'y a pas de papa là-haut qui fait du chocolat
Je ne peux pas me taire
Alors j'invente
À tous les étages
Je chante pour tes grands yeux
Les vents étoilés
La chouette qui boulotte
Et le chat qui pioche
Je ne peux pas tout faire
T'avoir près de moi
Et rester réglementaire
Bien alignée dans la salle d'attente du pédiatre
Je ne veux pas faire de toi
Mais te regarder
Refaire
Le monde
lundi 17 janvier 2011
Buter dans les étoiles
Accroche-toi à mon manteau et tu verras de quel bois je me chauffe
Tu verras les vertes prairies se paner au soleil
Les arbres se pencher à mon passage et ne plus rien avoir à balayer après
Agrippe-toi à ma peau de chèvre avant de t'endormir
Que je t'emmène voir les rives de l'amer pour te faire peur
Juste un peu
Frôler le loup
Et puis sourire
Juste après
Éclater les étoiles à coup de lance-pierres
River son clou à la chouette
Faire taire le jour
Endors-toi à mon cou
Que je t'aime encore un peu
Juste avant l'horreur de l'aurore
Juste avant les faux-pas dans les allées de béton
Juste avant les hommes
Tu verras les vertes prairies se paner au soleil
Les arbres se pencher à mon passage et ne plus rien avoir à balayer après
Agrippe-toi à ma peau de chèvre avant de t'endormir
Que je t'emmène voir les rives de l'amer pour te faire peur
Juste un peu
Frôler le loup
Et puis sourire
Juste après
Éclater les étoiles à coup de lance-pierres
River son clou à la chouette
Faire taire le jour
Endors-toi à mon cou
Que je t'aime encore un peu
Juste avant l'horreur de l'aurore
Juste avant les faux-pas dans les allées de béton
Juste avant les hommes
vendredi 14 janvier 2011
sérénade
Il me dit en caressant mon ventre ovale
C'est un lieu de dormaison...
Non, un lieu de dormissage...
Un lieu de dormitude ?
Comment dit-on déjà ?
C'est un lieu de dormaison...
Non, un lieu de dormissage...
Un lieu de dormitude ?
Comment dit-on déjà ?
Dans le panneau
Je sortais de chez l'ostéopathe.
Le jour tombait dans les arbres sur la place de l'église St Augustin qui se plantait dans son décor.
Moi, d'habitude attirée par les vitraux et autres bondieuseries multicolores, je fus happée par une tout autre lumière.
Je me demandais ce que l'ostéopathe avait bien pu manipuler chez moi pour me sortir de ma béatitude.
Car voilà que je lisais à voix haute les messages qui défilaient sur les panneaux lumineux de la ville.
Émerveillée par cette prière urbaine, je notais des bribes persuadée d'avoir découvert un secret jusque-là bien gardé.
École des sables
Journée de la contraception
Requiem romantique
Enfants porteurs de sons
Fête aux bassins
Concert unique
Au profit des blouses roses
Agissons pour le climat picnic
Quand soudain mon prince charmant déboula au détour de la place dans son charmant Volvo break 240.
Nous partîmes sur le droit chemin.
J'étais délivrée de cette nouvelle tentation.
Le jour tombait dans les arbres sur la place de l'église St Augustin qui se plantait dans son décor.
Moi, d'habitude attirée par les vitraux et autres bondieuseries multicolores, je fus happée par une tout autre lumière.
Je me demandais ce que l'ostéopathe avait bien pu manipuler chez moi pour me sortir de ma béatitude.
Car voilà que je lisais à voix haute les messages qui défilaient sur les panneaux lumineux de la ville.
Émerveillée par cette prière urbaine, je notais des bribes persuadée d'avoir découvert un secret jusque-là bien gardé.
École des sables
Journée de la contraception
Requiem romantique
Enfants porteurs de sons
Fête aux bassins
Concert unique
Au profit des blouses roses
Agissons pour le climat picnic
Quand soudain mon prince charmant déboula au détour de la place dans son charmant Volvo break 240.
Nous partîmes sur le droit chemin.
J'étais délivrée de cette nouvelle tentation.
Tirer le fil
Le ciel noue ses ficelles, fait pleuvoir ses baguettes, roule ses gros yeux duveteux au-dessus de nos têtes bien garnies.
Les oiseaux tirent des traits dans les nuages, font vriller nos cœurs à force de péripéties.
À trop regarder par la fenêtre nous perdrons notre stabilité, ferons tomber nos tabliers.
Nous passerons nos larmes à gauche.
Les oiseaux tirent des traits dans les nuages, font vriller nos cœurs à force de péripéties.
À trop regarder par la fenêtre nous perdrons notre stabilité, ferons tomber nos tabliers.
Nous passerons nos larmes à gauche.
Poète du dimanche
Sous le ciel bizarre le poète du dimanche se sent bien obligé de composer. Il retrousse ses manches, prêt à en découdre avec tous les orages, tous les désespoirs.
jeudi 13 janvier 2011
Pour changer des spaghettis
...dans mon Caddie j'ai mis :
Des avionnettes
Des cheveux d'anges
Des étoiles
Des faveurs
Des nids d'hirondelles
Des papillons
Des pipettes
Des reginettes
Des tarentelles
Des tempestes
Et des zitis
Des avionnettes
Des cheveux d'anges
Des étoiles
Des faveurs
Des nids d'hirondelles
Des papillons
Des pipettes
Des reginettes
Des tarentelles
Des tempestes
Et des zitis
mercredi 12 janvier 2011
La grotte
Dans son combat pour la vie il creusait des galeries où amasser ses graines
Pendant que les oiseaux finissaient de tomber des arbres il se préparait à regagner sa caverne
Assis dans l'humidité de l'automne, il repeignait le ciel, buvait l'eau des poèmes appris bien des années plus tôt, faisait pousser quelques cailloux qu'il cultiverait cet hiver.
Il pensait aux branches molles des arbres abandonnés
Aux nuages qui n'avaient désormais plus assez de place pour étaler leur couche grasse
Et décidément non, il ne regrettait pas d'habiter son endroit plutôt que le monde habillé de l'hiver.
Pendant que les oiseaux finissaient de tomber des arbres il se préparait à regagner sa caverne
Assis dans l'humidité de l'automne, il repeignait le ciel, buvait l'eau des poèmes appris bien des années plus tôt, faisait pousser quelques cailloux qu'il cultiverait cet hiver.
Il pensait aux branches molles des arbres abandonnés
Aux nuages qui n'avaient désormais plus assez de place pour étaler leur couche grasse
Et décidément non, il ne regrettait pas d'habiter son endroit plutôt que le monde habillé de l'hiver.
mardi 11 janvier 2011
Les troubles du sommeil
Tu quittes la chambre
J'en profite pour tracer une diagonale dans notre lit
Tirer un trait sur mon sommeil
Perdre le goût de la promiscuité
Je vais passer ma flemme sous le gril
Tartiner mes rêves sur l'oreiller
Boire une gorgée de jour férié
Tu m'appelleras quand le petit déjeuner sera prêt ?
J'en profite pour tracer une diagonale dans notre lit
Tirer un trait sur mon sommeil
Perdre le goût de la promiscuité
Je vais passer ma flemme sous le gril
Tartiner mes rêves sur l'oreiller
Boire une gorgée de jour férié
Tu m'appelleras quand le petit déjeuner sera prêt ?
lundi 10 janvier 2011
cuisine équipée
J'en ai écumé des cuisines
Équipée d'une plume et de mon cahier
À l'aube d'un bol de thé
Au soleil d'une tartine grillée
J'en ai usé des passoires
Frôlé des grands lavabos
Vidé des tiroirs
Pour finir au chaud
À l'abri de mes mots
J'en ai mené des combats de cuisine
Contre des sauces qui ne voulaient pas monter
Des robots qui tentaient de me voler mes stylos
Des batailles rangées
Des couteaux tirés
Et ce matin encore,
Alors que les nuages s'écroulent dans mon bol de lait
Que le soleil apparaît derrière mes paupières
Et ce matin encore,
Je me battrai.
Équipée d'une plume et de mon cahier
À l'aube d'un bol de thé
Au soleil d'une tartine grillée
J'en ai usé des passoires
Frôlé des grands lavabos
Vidé des tiroirs
Pour finir au chaud
À l'abri de mes mots
J'en ai mené des combats de cuisine
Contre des sauces qui ne voulaient pas monter
Des robots qui tentaient de me voler mes stylos
Des batailles rangées
Des couteaux tirés
Et ce matin encore,
Alors que les nuages s'écroulent dans mon bol de lait
Que le soleil apparaît derrière mes paupières
Et ce matin encore,
Je me battrai.
Pollution
Quand je pense à tous ces écrivains qui chaque été rejettent des millions de COD dans les airs et que personne ne dit rien...
Ça me rend malade !
Ça me rend malade !
La voie est libre
Dans le train ce que j'aime
C'est courir dans les arbres, manger le paysage
Repeindre le ciel et croquer les nuages
Sauter dans les blés, récolter des pensées
Dans le train ce que j'aime
C'est après
Tout étaler sur des feuilles
Mélanger les couleurs
Barbouiller les idées
En mettre plein le carrelage
Faire déborder les motifs
Ne pas avoir à me freiner
Comme lancée sur des rails
C'est courir dans les arbres, manger le paysage
Repeindre le ciel et croquer les nuages
Sauter dans les blés, récolter des pensées
Dans le train ce que j'aime
C'est après
Tout étaler sur des feuilles
Mélanger les couleurs
Barbouiller les idées
En mettre plein le carrelage
Faire déborder les motifs
Ne pas avoir à me freiner
Comme lancée sur des rails
dimanche 9 janvier 2011
Par deux
Ils vont par deux au mois de mai
Ne se doutent pas qu'un solitaire les épie
Et tandis que je fais voler ma jupe dans le vent du printemps
Que mes doigts sentent encore la rhubarbe épluchée
Je me demande comment ce sera quand ils seront trois
Ne se doutent pas qu'un solitaire les épie
Et tandis que je fais voler ma jupe dans le vent du printemps
Que mes doigts sentent encore la rhubarbe épluchée
Je me demande comment ce sera quand ils seront trois
samedi 8 janvier 2011
La liste des victimes
Trois rayons de soleils
Une eau salée à 15°
Une pâte sablée
Des fleurs piquées dans les cheveux
Un kilo de rhubarbe
De la poudre aux yeux
Un invité de marque
Un plaid étalé sous les pins
Une pincée de massage
Quelques tâches de rousseur à picorer pour patienter
Une eau salée à 15°
Une pâte sablée
Des fleurs piquées dans les cheveux
Un kilo de rhubarbe
De la poudre aux yeux
Un invité de marque
Un plaid étalé sous les pins
Une pincée de massage
Quelques tâches de rousseur à picorer pour patienter
jeudi 6 janvier 2011
Bon voyage !
Quitter le sol
Confier mon amour aux nuages
Le déposer dans l'oiseau de métal
Qui déchire mon cœur en même temps que le ciel
Mais pas mes ailes
Elles, ribambelle !
Confier mon amour aux nuages
Le déposer dans l'oiseau de métal
Qui déchire mon cœur en même temps que le ciel
Mais pas mes ailes
Elles, ribambelle !
mardi 4 janvier 2011
Tirer l'aiguille
En finir avec ta drôle de bobine
Le fil que jamais tu ne lâches
Envoyer valdinguer ton tissu de mensonges
Avec tout le satin dont tu l'enrobes
Brandir les ciseaux et découper les papiers de toi
Ne jamais plus arrondir les angles ni surfiler les coutures
T'effilocher
En découdre
Planter l'aiguille
Sans jamais perdre le dé
Le fil que jamais tu ne lâches
Envoyer valdinguer ton tissu de mensonges
Avec tout le satin dont tu l'enrobes
Brandir les ciseaux et découper les papiers de toi
Ne jamais plus arrondir les angles ni surfiler les coutures
T'effilocher
En découdre
Planter l'aiguille
Sans jamais perdre le dé
lundi 3 janvier 2011
En selle...
Ils nous parlent
De leurs maux de ventre
De ce qui remue dans leurs intérieurs
Des consistances, des circonstances
Où ils vont
Où ils ne vont pas
Ils nous parlent
De leurs guerres intestines
Comme si cela pouvait nous intéresser
À nous, qui faisons avec.
De leurs maux de ventre
De ce qui remue dans leurs intérieurs
Des consistances, des circonstances
Où ils vont
Où ils ne vont pas
Ils nous parlent
De leurs guerres intestines
Comme si cela pouvait nous intéresser
À nous, qui faisons avec.
dimanche 2 janvier 2011
Bientôt l'hiver
Et on laissera tomber les feuilles
On accrochera la pluie aux fenêtres
On se fera couler des bains au chocolat
On s'immolera pour un verre de vieux vin
Ce sera un hiver pas comme les autres
Un hiver en chaise longue
Avec des cartes postales de Malibu épinglées sur les murs
Du soleil dans la bouche
Des arbres en fleurs sur les terrasses
Et des noyades à n'en plus finir
Un hiver sans besoin de secours
Dans une maison où le froid n'aura pas ses entrées
Où tu mangeras des quartiers d'été
Toute l'année
On accrochera la pluie aux fenêtres
On se fera couler des bains au chocolat
On s'immolera pour un verre de vieux vin
Ce sera un hiver pas comme les autres
Un hiver en chaise longue
Avec des cartes postales de Malibu épinglées sur les murs
Du soleil dans la bouche
Des arbres en fleurs sur les terrasses
Et des noyades à n'en plus finir
Un hiver sans besoin de secours
Dans une maison où le froid n'aura pas ses entrées
Où tu mangeras des quartiers d'été
Toute l'année
Derrière la porte
Tu me laisses dans le lit creux, couverte de ta rosée
Derrière la porte
J'entends l'eau qui s'agite à l'idée de son mariage avec un thé vert et parfumé à l'orange
Je sens les blés crépiter au soleil en attendant de se parer de beurre et de miel
Le plancher se réchauffer à mesure que le givre se forme sur les vitrages
Nous pourrions y marcher les pieds nus
Notre lit disparaît
Je me lève, passe derrière la porte
Il faut que je participe à cette fête
Que je m'habille de baisers
Que je me désaltère à mes habitudes
Que je me marie à cette nouvelle journée.
Derrière la porte
J'entends l'eau qui s'agite à l'idée de son mariage avec un thé vert et parfumé à l'orange
Je sens les blés crépiter au soleil en attendant de se parer de beurre et de miel
Le plancher se réchauffer à mesure que le givre se forme sur les vitrages
Nous pourrions y marcher les pieds nus
Notre lit disparaît
Je me lève, passe derrière la porte
Il faut que je participe à cette fête
Que je m'habille de baisers
Que je me désaltère à mes habitudes
Que je me marie à cette nouvelle journée.
samedi 1 janvier 2011
Terrain de prédilection
Assis sur son petit monticule il me prenait de haut
Chacun campait sur sa position
Moi, accrochée à des pins qui maintenaient mon terrain bien à plat
Lui, en haut de sa dune exposé à tous les soleils et au vent
Il se croyait enchanteur, passait son temps à gratter des cordes qui lui faisaient sortir des notes de bois sec
Tandis que calée dans mon hamac, je regardais les pins et m'entraînais à compter les moutons en pensant à ces nuits d'hiver où je dormirai sous les poutres.
À ces hivers où, assise au dernier étage, me parviendraient les notes de bitume frotté à la sueur et le crépitement d'une guitare démesurée.
Chacun campait sur sa position
Moi, accrochée à des pins qui maintenaient mon terrain bien à plat
Lui, en haut de sa dune exposé à tous les soleils et au vent
Il se croyait enchanteur, passait son temps à gratter des cordes qui lui faisaient sortir des notes de bois sec
Tandis que calée dans mon hamac, je regardais les pins et m'entraînais à compter les moutons en pensant à ces nuits d'hiver où je dormirai sous les poutres.
À ces hivers où, assise au dernier étage, me parviendraient les notes de bitume frotté à la sueur et le crépitement d'une guitare démesurée.
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